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En partie, de Mikhaïl Yasnov - traduction de Valentina Chepiga

Thu, Jun 01

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https://www.vibration-editions.com

Mikhaïl Yasnov (1946-2020) est un poète russe, grand traducteur littéraire et écrivain pour enfants. Il travaillait dans la veine d’un mouvement poétique communément intitulé « dysofficiel » s’inspirant des traditions de la poésie lyrique russe et de la poésie européenne, notamment française. Yasnov

En partie, de Mikhaïl Yasnov - traduction de Valentina Chepiga
En partie, de Mikhaïl Yasnov - traduction de Valentina Chepiga

Heure et lieu

Jun 01, 2023, 8:00 AM

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À propos de l'événement

Mikhaïl Davidovitch Yasnov (de son vrai nom Gourvitch) est né le 8 janvier 1946 à Leningrad. Son père, David Iossifovitch Gourvitch, travaillait comme ingénieur en chef dans une usine de meubles de Leningrad. En 1950, il a été arrêté, comme de nombreux Juifs à l’époque soviétique, et envoyé dans un camp. Mikhaïl Yasnov se souvenait souvent que, enfant, il se cachait sous la table quand un inconnu, un policier, entrait dans leur appartement et montrait à son père les barreaux de la prison avec ses deux doigts : index et majeur. Yasnov a définitivement détesté montrer quelque chose du doigt, même s’il ne s’agissait que d’agiter son index, par exemple, en grondant les enfants. Il a passé toute son enfance à attendre le retour de son père du camp, heureusement, sous l’aile de sa mère attentive et aimante, Elena Ilyinitchna. Son père a ramené du camp de nombreux journaux intimes que Mikhaïl Davidovitch s’est hâté de lire. Son père le lui interdisait. Yasnov a été persuasif, insistant. Finalement, David Iossifovitch l’a autorisé. Et le lendemain matin, il a tout brûlé, craignant pour son fils.

Avec sa sœur Tatiana, Yasnov communiquait très peu, elle était souvent malade et mourut prématurément. Les meilleurs amis d’enfance du futur poète étaient les insectes, les grenouilles, les poules : il a longtemps vécu avec sa sœur et ses parents à Tosno . Il adorait Machka-la-poule. Il a raconté qu’il la mettait sur ses genoux et lui soufflait dans l’oreille. Il parlait aussi aux coléoptères, leur inventait des histoires.

Entrer à la faculté de philologie de l’Université d’État de Leningrad a été pour Mikhaïl Yasnov un cadeau du destin. C’est là qu’il a rencontré ses principaux amis et professeurs. Ils ont envoyé le jeune ouvrier débardeur (Yasnov a travaillé comme débardeur et, bien plus tard, comme rédacteur littéraire dans une maison d’édition) au Palais des pionniers où il a rencontré Efim Etkind et Elga Linetskaya, dont le séminaire sur la traduction a déterminé le destin de Yasnov en tant que traducteur. On peut dire que Mikhaïl Yasnov, philologue et chercheur en littérature, a été « façonné » par Etkind, et que Yasnov, en tant que traducteur, l’a été par Linetskaya. Tous deux sont restés ses amis pendant de nombreuses années. Yasnov a mal vécu l’émigration d’Etkind et a poursuivi avec lui une correspondance. Il a même dit que s’il y avait une vie après la mort, il aimerait surtout revoir Etkind et… Guillaume Apollinaire.

La bibliographie de Mikhaïl Yasnov, qui comprend des traductions du français et d’autres langues, des recueils de poésie pour enfants et adultes et des livres sur l’histoire de la littérature, compte environ trois cents titres. En Russie, il a remporté pratiquement tous les prix littéraires possibles, certains à plusieurs reprises. Il a dirigé des ateliers de poésie, des séminaires de traduction littéraire, organisé des festivals pour jeunes écrivains et fait partie du jury de nombreux concours.

Il est toujours difficile d’imaginer la vie littéraire de Saint-Pétersbourg sans lui.

Assya PETROVA

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