Comme dans son précédent recueil : « Voix en plein trafic », on retrouve chez le poète son sens du phrasé bien à lui, les mots se frottant les uns aux autres, cette façon de tordre la logique ordinaire, logique qui correspond à des clichés et à des formules toutes faites. Il veut redonner du mordant à la langue.
Il a donné comme titre à son recueil : « Zupackende Verse » (des vers mis en œuvre quand l’occasion se présente). Il pourrait apparemment reprendre à son compte ce que disait Goethe à Eckermann : « tous mes poèmes sont des poèmes de circonstances : stimulés par la réalité, ils en tirent une base solide. »
Mais la comparaison s’arrête là. Leitner agit plutôt comme un sous-marinier percevant les vibrations négatives autour de lui : il titille alors le réel, et en dévoile les contours absurdes.
Il cite le poète romain Juvénal : « il est difficile de ne pas écrire de satire ». J’ai donc choisi comme titre à cet ensemble de poèmes : « Mes folastries poétiques ».
Lueur d’espoir, titre donné à ce recueil d’Anton G. Leitner, choix de l’éditeur français, est le titre d’un poème. C’est ce que semble déclarer cet ensemble poétique : l’espoir est à portée de regard, sinon de volonté.
Lueurs d'espoir - Anton G. Leitner - Traduit par Joël Vincent
Nb de pages : 68